Comme je devais attendre plus d'une heure en ville, et qu'il pleuvait beaucoup, je suis rentrée me mettre à l'abri au Musée des Beaux Arts. Oui, je sais, il y a une blague qui dit qu'on reconnaît un intellectuel parce qu'il rentre dans une bibliothèque municipale même lorqu'il ne pleut pas... mais là, ce n'était pas le cas, il pleuvait à verse. Plus d'une heure sous la flotte, c'est trop, même lorsque cette pluie est plutôt tiède. Le Musée allait fermer dans vingt minutes, c'est alors que j'ai entendu les guichetières dire : tout le monde va arriver ici pour le nocturne, alors qu'il faut rentrer à l'exposition temporaire.
Au bout d'un grand moment d'épluchage de tous les prospectus cultureux de la ville et des alentours, je suis ressortie pour rejoindre l'autre entrée. Sous le cloître, il ne pleut pas non plus.... et le musée Saint Pierre est situé dans un ancien monastère (jardin ravissant, c'est un cloître) statues de Rodin. Laissé mon sac de livres et le parapluie au vestiaire, et découvert, audioguide en main, la nouvelle exposition temporaire consacrée à Etienne Martin, sculpteur. Et Marcel Michaud, galeriste et ami du sculpteur.
Il se trouve que j'ai travaillé autrefois chez un ancien galeriste lyonnais, et que l'exposition m'a rappelé des souvenirs heureux.
Et puis, dans un musée, on est rarement malheureux, l'art console.
