Toucher terre dans un jardin de poche
Il a bien plu cette nuit, et ce matin je descends dans mon jardin. Par où commencer ? Avec la grelinette, je retourne quelques mottes de terre, du côté de la menthe et des fausses fraises. C'est blindé de racines là dedans, comme disent les jeunes. Peur de casser une dent de grelinette, c'est déjà arrivé à Brigitte qui a couru au fin fond de l'Isère pour réparer l'outil. Je ramasse quelques petits cailloux pour faire du lasagna bed. Toujours drainer le pot.Vers le jardin potager, les ciboulettes sont à terre, comme des filaments couchés, hop, on redresse. La terre est si légère qu'elle semble mouillée, mais c'est seulement en surface. Avec les gants d'infirmière, comme Chantal, je ramasse les pauvres feuilles du fusain, infestées de cochenilles, m'a dit Mireille. Je récupère l'eau des coupelles, et constate que le jasmin est en train de gagner le fusain. Je rassemble les outils et j'enlève mes gants. Et puis, je touche terre, en ramassant quelques cailloux, je sens cette matière mouillée et rugueuse, il y a du grain dans ce sol. Coco, je n'ai pas touché aux plantes que tu avais taillées l'année dernière, elles n'ont pas fleuri cette année. Mais d'autres graines, très belles, sont apparues ailleurs, comme de petites cabosses de café, vertes...